Rue Fossemagne une Maison de la fin du 16e siècle ou du début du 17e siècle ; agrandie et transformée vers 1751, date portée ; l'élévation ouest a été partiellement reconstruite durant le 3e quart du 19e siècle pour Stanislas Richard.

Concernant le Chapritre de Notre-Dame de Fossemagne quelques documents que nous croyons à peu près inédits.

Le Chapitre de Fossemagne, hors les murs de la ville de Melle, à l'une des portes de laquelle il avait donné son nom, était dans le principe une aumônerie, comme il ressort de ce passage du livre de Gautier de Bruges:

Il existait, dès lors, dans l'église de la Bienheureuse Vierge Marie de Melle, la chapelle de Fossemagne fondée par Constantin de Menoc (ou Medoc) et qui était à sa présentation. A cette époque, l'aumônier de Fossemagne avait charges d'Âmes.

D'où vient ce nom de Fossemagne? Voici un acte de 1095, justifiant que ce nom était bien anciennement connu dans le pays. On y voit un Rainaudus de Focemagna, témoin d'un acte de donation faite au prieuré de Saint-Faziol ( Arch. Historiques du Poitou, t. 3, catyulaire de saint Cyptien, p. 301). Ce personnage serait-il le fondateur de l'aumônerie? Cet établissement charitable se serait-il élevé sur ou près des domaines?

Nous ignorons pourquoi et dans quelles circonstances l'aumônerie au XIIIème siècle se changea un chapitre dont les membres, au nombre de cinq, qualifiés chamoines, étaient à la nomination du premier dignitaire qui prenait le titre de doyen et était nommé lui-même par par les habitants de Melle.


L'aumônerie de Fossemagne, de la paroisse Saint-Pierre de Melle, est mentionnée pour la première fois dans le pouillé du diocèse de Poitiers vers 1300 : cette aumônerie, située hors les murs de la ville, comprenait une église dédiée à Notre-Dame et un hôpital y joignant. A la limite du 13e et du 14e siècle, fut fondée dans l'église une chapelle par Constantin de Ménoc, une deuxième chapelle est dite de Sainte-Croix où parfois des pains cuits : l'aumônerie fut plus tard annexée à un chapitre de chanoines. Sans doute ruinée lors des guerres de Religion, l'église est rebâtie avant 1641. A la fin du 17e siècle, l'aumônerie est réunie à l'ordre de Saint-Lazare : en 1728, l'hôpital est presque ruiné, mais l'église est dite passablement entretenue de réparations en 1769 et son clocher est encore mentionné dans un acte de 1791. Vendue à la Révolution comme bien national, elle est transformée en grange, puis détruite : actuellement, ne subsiste qu'un pan de mur, correspondant sans doute à l'élévation sud, et pouvant dater de la campagne de reconstruction du 17e siècle. A côté, des vestiges témoignent d'une campagne de construction au 15e siècle

Auprès de l'aumônerie de Fossemagne, existaient autrefois deux autres établissements charitables: un Hôtel-Dieu de fondation royale, jouissant de 6.000 livres de revenu, et une maladredie(1) également due à la bienfaisance de nos rois et ayant un revenu de 300 livres. Le souvenir de la maladrerie est conservé dans un tènement situé du côté du vallon opposé à celui sur lequel s'élevait la Chapelle de Notre-Dame de Fossemagne, dont on voit encore un pan de mur au bout de la rue qui porte ce nom. On voit également indiqué sur le plan cadastral de la commune, section C, n° 311, La Grande Maladrie, d'une contenance de 75 ares, et, n° 312, La Petite Maladrie, d'une contenance de 76 ares, placées l'une et l'autreà gauche du chemin dit de la Reine qui est le prolongement de la rue Fossemagne.

Dans une de ces pièces de terre dites de la Maladrie, au pied de la colline qui la Légère du petit ruisseau du Pinier, du côté opposé aux terrains où étaient bâties l'aumônerie de Fossemagne et l'église Notre-Dame, se trouve une fontaine qui porte le nom significatif de Fontaine aux Ladres. C'est une piscine de un mètre de profondeur sur quatre mètres de diamètre environ.Elle reçoit, d'un petit réservoir y attenant, fait en maçonnerie, ainsi que la piscine, l'eau d'une source qui doit atteindre un certain niveau avant de s'écouler dans la piscine par un faible jet qui est pour ainsi dire le même en toute saison. Cette eau était probablement destinée aux ablutions des lépreux.

A l'opposé, situé dans le haut du pré de l'écu un pigeonnier à été entièrement restauré. Il se situe à l'intersection du Chemin de la Noël et du Chemin Roule-Crotte, sur le Chemin de la Découverte, sur un terrain baptisé l'île d'Aix

C'est aux alentours de 1820 qu'il a été construit et 'il se composait de deux niveaux.

Le premier niveau, habité, comportait une porte d'entrée, une fenêtre, une cheminée et quelques étagères.


Ce Pigeonnier a été construit à la demande de Charles  Aymé, propriétaire d'une maison rue de la Bretagne, afin de surveiller les cultures.

 
Le second niveau, tour-pigeonnier était percé de deux à trois cents boulins, l'ensemble a été entièrement restauré par des entreprises qualifiées